Un héritage artistique omniprésent
L’art a sa place dans chaque recoin du Domaine du Montcel et de l’hôtel Dolce Versailles. C’est dans son passé artistique et culturel très riche que le Domaine a puisé afin de faire ressortir tout cet héritage. Les œuvres contemporaines du parc se mêlent aux toiles de Jouy présentes sur les murs de la réception, des chambres, des restaurants et bar afin de rendre hommage à Monsieur Oberkampf, jadis propriétaire du Domaine et connu pour être le premier à avoir imprimé ces célèbres toiles. Entrer au Domaine du Montcel, c’est s’imprégner d’un patrimoine artistique très fort et découvrir plusieurs siècles d’art, de l’impressionnisme à l’art contemporain, de la peinture à la sculpture. Découvrir le Domaine du Montcel lors d’un week-end à Versailles, c’est s’offrir un cadeau culturel d’exception.
Long Term Parking - 1982
En 1982, l’artiste, sculpteur et plasticien Arman imagine Long Term Parking, une œuvre monumentale au cœur du domaine du Montcel. L’œuvre phare de l’artiste franco-américain consiste en un empilement de cinquante-neuf véritables carcasses d’automobiles enchâssées et coulées dans du béton, formant une tour de plus de dix-neuf mètres de haut.
Le choix de cette accumulation de carcasses de voitures n’est pas anodin pour Arman dont l’œuvre questionne et s’intéresse aux objets représentatifs de nos sociétés de consommation et de la modernité : la voiture symbolise précisément cela. Il entend également montrer que même si l’objet est sacralisé, cela n’empêchera pas sa destruction prochaine. Ainsi, l’accumulation d’objets identiques permet, dans une logique quantitative, d’effacer leur singularité et de renvoyer à une image de profusion et d’abondance, tout en soulignant le caractère périssable des produits de la société d’abondance.
Face à des œuvres d’art dont l’essence est justement d’être immortelle, Arman a donc réussi l’exploit de créer une œuvre d’art qui vieillit en même temps que les hommes. La finalité de l’œuvre sera la disparition totale des voitures, laissant apparaître les emplacements vides dans le béton. De l’œuvre, il ne restera un jour plus que la tour de béton, qui elle-même se verra peut-être peu à peu recouverte de fougères… jusqu’à disparaître complètement ?
Hommage à Eiffel - 1989
La Fondation Cartier, dans le cadre de son exposition d’inauguration, se place sous le signe de l’artiste contemporain César, fait la même année Commandeur des arts et des lettres.
C’est dans ce contexte que l’artiste entreprend la réalisation de son Hommage à Eiffel, une plaque géante de 18 mètres haut avec la coopération de ses assistants Jean-François Duffau et Christian Debout « Les Fers de César », œuvre destinée au parc du château de la Fondation Cartier. Elle est réalisée à partir des poutrelles provenant de l’opération d’allègement de la tour Eiffel. Plus précisément, les matériaux utilisés sont issus en partie de fragments d’un escalier de la Tour Eiffel démonté pendant les travaux. Ces fragments de la Tour Eiffel achetés en 1983 sont ainsi rassemblés dans un vaste enchevêtrement.
En 1989, la sculpture monumentale est terminée. Elle est inaugurée en grande pompe avec performances et feux d’artifice dans le jardin de la Fondation. Une plaque de 6 mètres de haut utilisant les mêmes éléments de la Tour Eiffel est installée dans le parc de la Fondation Yoshii, au Japon, la même année. L’œuvre de César à Jouy en-Josas a donc une petite sœur à l’autre bout de la Terre, au Japon.